Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) a indiqué mercredi vouloir poursuivre la réforme de la "maison", initiée par son prédécesseur François de Rugy, mais sans "l'obsession" d'économies.
"Commencer par l'aspect budgétaire ou les économies n'a aucun sens", a-t-il déclaré devant l'Association des journalistes parlementaires, demandant plutôt "quelles sont les grandes évolutions que doit connaître cette maison, sur le plan du fonctionnement, de la vie des personnels, du recours aux technologies contemporaines de manière renforcée ?". D'autant, a ajouté le titulaire du "perchoir", que l'Assemblée est "très loin du gouffre" financier.
568 millions d'euros de budget. Le projet de budget de l'institution pour 2019 atteint 568 millions d'euros (stable), qui seront financés à hauteur de quelque 518 millions par une dotation de l'État - montant inchangé depuis 2012 -, par des recettes propres (3 millions) et par un prélèvement sur les réserves de l'Assemblée - qui se montent à plus de 200 millions d'euros.
Depuis la présidence de Bernard Accoyer (2007-2012), "on en est à plusieurs centaines de millions d'euros d'économies, tout en préservant une fonction publique parlementaire de qualité et des réserves", a insisté le député du Finistère. Il a indiqué que le chantier sensible de la réforme du statut et des missions des fonctionnaires du Palais Bourbon serait toutefois repris en 2019.