Les députés ont donné mercredi soir leur aval au futur barème des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif et à l'extension du contrat de chantier que le gouvernement prévoit d'instaurer par ordonnances. Vers minuit et demi, les députés ont voté par 155 voix contre 21 l'article 3 du projet de loi habilitant le gouvernement à réformer le Code du Travail par ordonnances.
Vives critiques de LFI et du PCF. Dès l'ouverture des débats Insoumis et communistes étaient montés au créneau contre la barémisation avec laquelle "l'employeur investira dans le licenciement abusif", un "véritable casus belli", selon Sébastien Jumel (PCF). Le président du groupe LFI, Jean-Luc Mélenchon s'est demandé comment on peut "avoir pour objectif de rassurer les (employeurs) délinquants ?" en plafonnant les indemnités.
"Besoin de repères". En réponse aux critiques, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a notamment plaidé le "besoin de repères" sur les prud'hommes avec "des barèmes planchers et plafonds", hors cas de harcèlement et discrimination. Les députés de gauche ont aussi vivement critiqué la volonté du gouvernement d'étendre le contrat de chantier avec cet article, à mi-chemin entre le CDI et l'intérim, au delà du BTP, dénonçant "une vieille revendication du Medef".