François Fillon, candidat à la primaire de la droite pour 2017, a estimé lundi qu'Angela Merkel, dont le parti a essuyé un revers électoral dimanche, avait "sous-estimé la situation au Proche-Orient" ainsi que "la montée du totalitarisme islamique".
La responsabilité de Merkel. Interrogé, sur RTL, sur la percée du parti anti-migrants allemand AfD, le député de Paris répond : "Aujourd'hui je pense qu'elle (Angela Merkel, ndlr) a sous-estimé la gravité de la situation au Proche-Orient, qu'elle a sous-estimé la gravité ce que moi j'appelle la montée du totalitarisme islamique et puis, elle a sous-estimé l'impact de l'arrivée des réfugiés en Allemagne". Selon lui, la chancelière allemande doit à compter de ce jour "ouvrir un vrai débat avec les autres pays européens et notamment la France sur la réponse à apporter à ces questions".
Le Maire profondément inquiet. Le député de l'Eure Bruno Le Maire, également candidat à la primaire, a quant à lui fait part de sa "profonde inquiétude". "C'est la première fois depuis 1945 qu'un parti d'extrême droite fait des scores aussi important. Ça nous concerne tous et ça doit nous interroger sur ce que devient l'Europe", a-t-il dit sur France info. Le parti anti-migrants allemand AfD a enregistré un succès électoral éclatant dimanche en arrivant deuxième lors de l'élection régionale en Mecklembourg-Poméranie occidentale (nord-est), humiliant la CDU de la chancelière Angela Merkel, plombée par sa politique d'accueil des réfugiés. Les sociaux-démocrates du SPD arrivent en tête avec environ 30%.