La France autorisera-t-elle une aide active à mourir ? Le Comité national d'éthique a rendu un avis favorable à cette idée, expliquant qu'il "existait une voie", mais "à certaines conditions strictes". Cette décision était particulièrement attendue par le président de la République, qui souhaite désormais faire évoluer le cadre légal. Une possibilité qui n'arrivera pas avant fin 2023 au minimum.
Réforme de la loi actuelle ?
Emmanuel Macron veut donc lancer dès octobre une grande consultation citoyenne sur la fin de vie. Après plusieurs mois de débats et de concertations, elle devra rendre ses conclusions en mars prochain. Car les questions à trancher sont complexes. La consultation citoyenne devrait ainsi décider s'il faut réformer la loi Claeys-Leonetti actuelle pour lui permettre d’aller plus loin dans la sédation profonde, ou de créer une nouvelle loi.
Actuellement, cette sédation ne peut être mise en place que si le pronostic vital est engagé à court terme. Si la loi Claeys-Leonetti évolue, les personnes dont le pronostic vital est engagé à moyen terme seront alors eux aussi, concernées par la sédation profonde.
Sujet sensible
Mais une autre question se pose : faut-il ouvrir le débat sur l’euthanasie, impliquant le corps médical, ou le suicide assisté ? Si l’opinion publique se montre favorable à une évolution, elle pourrait également se retourner contre le gouvernement tant le sujet relève de l’intime. Certains membres du Comité national consultatif d'éthique émettent d'ailleurs eux-mêmes des réserves.
Avec cette grande consultation, Emmanuel Macron espère trouver un consensus qui pourrait être ensuite adopté au parlement malgré sa courte majorité. Le président laisse néanmoins la porte ouverte à un référendum, si le projet de loi n'arrive pas à convaincre le Parlement.