Emmanuel Macron semble comme perdu face l’immensité des questions que poserait une nouvelle législation sur la fin de vie. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) organise ce vendredi une convention citoyenne sur cette question, sur le modèle de celle qui s'était réunie sur le climat en 2019 et 2020. Cette convention, mise en place à la demande de l'Élysée, réunira 150 Français tirés au sort pour des sessions régulières de trois jours, échelonnées jusqu'en mars.
Toutefois, sur ce sujet, le chef de l'État reste extrêmement flou sur ses intentions. Chacune de ses déclarations, tant elles diffèrent en fonction des circonstances, laisse entrevoir le doute.
"La loi, ce sera en 2023", avait promis Macron
En mars dernier, deux semaines avant le premier tour de l'élection présidentielle, le président-candidat se disait ainsi "favorable à ce que la France évolue vers le modèle belge". Autrement dit, la dépénalisation de l’euthanasie. Six mois plus tard, en septembre, même son de cloche : "On le fera… La loi ce sera en 2023", promet alors le président réélu à Line Renaud, militante de cette cause.
Mais deux semaines plus tard, le chef de l'État opère un changement de pied radical. Le locataire de l’Élysée assure qu’il n’a "pas de modèle en tête", qu’il n’a "pas de position officielle". Après un déplacement au Vatican et un échange avec le pape François, Emmanuel Macron confie d’ailleurs ses interrogations : "Ma mort m’appartient-elle ? Je ne suis pas sûr d’avoir la réponse".
Tenter d’apporter des réponses, ce sera donc la mission des 150 citoyens tirés au sort. Mais rien ne dit que le chef de l’État suivra leurs préconisations.