Florence Foresti : "Dans mon petit bureau chez EDF, j’attendais que ma vie démarre"

Florence Foresti maîtresse de cérémonies aux Césars 2016
  • Copié
A l’affiche du film De plus belle de Anne-Gaëlle Daval, sortie en salle le 8 mars, Florence Foresti a confié à Isabelle Morizet le temps qu'il lui a fallu pour mûrir son ambition d'être comédienne.
INTERVIEW

Avant de devenir une “tueuse” sur scène, capable de remplir un Bercy au complet, Florence Foresti a mis du temps à trouver sa place. Celle qui regardait en boucle les cassettes VHS des spectacles de Muriel Robin et Pierre Palmade ne pensait pas vouloir un jour faire le même métier que ses idoles. C'est ce qu'elle a raconté dans Il n'y a pas qu'une vie dans la vie, samedi sur Europe 1.

Apprentie réalisatrice. Après un bac littéraire, la jeune étudiante intègre l’Arfis, une école de cinéma à Lyon, en s’imaginant plutôt derrière la caméra que devant. Seulement, le talent n’y est pas. "J’étais nulle, je n’avais pas le sens de l’image", avoue-telle. Au fond, Florence Foresti choisit cette école sans trop savoir ce qu’elle veut faire de sa vie, si ce n’est que l’art et le spectacle l’intéressent. "Je voulais évoluer dans ce milieu parce que j’étais fascinée par les artistes et la création, mais je n’avais pas encore formuler le souhait d’être comique et comédienne."

“J’étais une catastrophe”. En dernière année, elle choisit une spécialisation "assistante réalisation", mais ne se montre pas à la hauteur des responsabilités qu’on lui confient. "Je devais m’occuper des comédiens, sauf que je ne me réveillais pas le matin, j’oubliais d’aller les chercher, j’étais une catastrophe!". Son stage de fin d’étude à France 3 auprès de l’équipe de Thalassa n’est pas plus brillant. "Transparente", "pétrifiée", "gamine"... encore une fois, la jeune Foresti n’arrive pas à prendre du plaisir et à se démarquer. "J’ai passé la semaine à faire des cafés. C’est terrible quand on n'est pas à sa place!".

Pas pressée. A 21 ans, la future star du stand-up se trouve un poste d’infographiste chez EDF, tout en rêvant secrètement de faire la scène. Elle croit en son destin mais n’est pas pressée de l’embrasser. “A mon petit bureau chez EDF, au 16e étage, j’attendais que ma vie démarre mais je savais qu’elle allait démarrer.” Une croyance mystique qui s’est réalisée après avoir enfin eu le courage de pousser la porte d’un premier cours de théâtre. "Puis tout s’est déroulé comme dans un rêve".