Le vice-président du Front national Florian Philippot a déclaré jeudi qu'il quitterait le parti si celui-ci abandonnait sa proposition d'abroger la monnaie unique. Cette mesure, dont l'eurodéputé est l'un des plus ardents défenseurs au sein du parti d'extrême droite, est au cœur du débat en interne depuis la défaite de Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle avec un score jugé décevant (33,9%).
"Je me battrai pour l'indépendance de mon pays". Prié par un journaliste de RMC de dire s'il resterait au FN dans l'hypothèse d'une volte-face sur l'euro, Florian Philippot a répondu : "Si le Front demain garde l'euro ? Non. Je ne suis pas là pour garder un poste à tout prix et défendre l'inverse de mes convictions profondes, et je me battrai toujours pour l'indépendance de mon pays."
"Un combat qui est essentiel". "Mais je ne crois pas un seul instant qu'un parti qui défend la Nation, la France, dans sa grandeur, dans son indépendance, dans sa souveraineté renonce à un combat qui est essentiel", a poursuivi ce proche conseiller de Marine Le Pen. "Que la question soit posée, moi ça ne me choque pas", a-t-il encore dit. "Mais je pense qu'on perdrait beaucoup en crédibilité. Ceux qui pensent qu'on y gagnerait se trompent", estime-t-il encore.