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Flottille pour la liberté : François Bayrou dénonce une «instrumentalisation»

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min

Suite à l'interception en mer par l'armée israélienne d'un bateau en route pour gaza avec à son bord la Suédoise Greta Thunberg et l'eurodéputée LFI franco-palestinienne Rima Hassan, le premier ministre François Bayrou a dénoncé ce mercredi une "instrumentalisation" de la part de ces "militants".

François Bayrou a dénoncé mercredi, après l'interception en mer par Israël d'un bateau en route pour Gaza avec à son bord la Suédoise Greta Thunberg et l'eurodéputée LFI franco-palestinienne Rima Hassan, une "instrumentalisation" de la part de ces "militants".

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Quant à "la Flottille pour la liberté" qui voulait apporter de l'aide humanitaire aux habitants de la bande de Gaza, "je dois vous dire que ses militants ont obtenu l'effet qu'ils voulaient obtenir, mais que c'est une instrumentalisation à laquelle nous ne devons pas nous prêter", a affirmé le Premier ministre devant l'Assemblée nationale.

Sa réponse à une question de la cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot, a provoqué le départ de l'hémicycle de la quasi-totalité des députés LFI, dont Mme Panot, qui a crié : "vous ne faites rien", "convoquez l'ambassadeur".

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Situation inacceptable

Accusé par la présidente du groupe LFI de reprendre "les éléments de langage" du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, François Bayrou a rétorqué que "le seul élément de langage" qu'il utilisait était "le regard des Français sur une situation inacceptable mais instrumentalisée".

Il a redit que "ce qui se passe aujourd'hui à Gaza est inacceptable, intolérable et une souffrance, y compris pour ceux qui ont toujours défendu l'existence d'Israël", soulignant que la France était "un des premiers États à l'avoir dénoncé et à travailler" à une solution à deux États.

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Mais "on ne peut pas parler de Gaza sans parler de l'assaut et du pogrom que le Hamas a perpétré" le 7 octobre, a-t-il ajouté. "Et je crois, pour vous dire le fond de ce que je pense, que ceux qui ont lancé l'assaut du 7 octobre voulaient obtenir la situation dans laquelle nous sommes aujourd'hui".

Forte pression internationale

Huit des militants pro-palestiniens, parmi lesquels quatre Français, arrêtés par Israël après l'interception en mer de leur bateau pour Gaza, sont maintenus dans un centre de rétention près de l'aéroport Ben Gourion, après le rejet de leur demande de libération, a indiqué mercredi une ONG.

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Mme Panot a ensuite fait part devant la presse de sa "colère". "Lorsque vous êtes chef d'un gouvernement et que vous avez des compatriotes emprisonnés, vous ne prenez pas les mêmes éléments de langage et de propagande que ceux du gouvernement d'extrême droite israélien", a-t-elle dénoncé, en demandant à être "reçue" par le président Emmanuel Macron pour obtenir leur libération.

La situation humanitaire est désastreuse à Gaza après plus de 20 mois de guerre. Celle-ci a été déclenchée par l'attaque sans précédent le 7 octobre 2023 en Israël du mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a coûté la vie à 1.219 Israéliens, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles.

Israël fait face à une forte pression internationale pour mettre fin aux bombardements quotidiens de son armée à Gaza, où la population est menacée de famine, selon l'ONU. Depuis le début de la guerre, quelque 55.000 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués par l'armée israélienne selon les chiffres du ministère de la santé du Hamas jugés fiables par l'ONU.