"Ma probité est intacte", a estimé dimanche la secrétaire d'État Marlène Schiappa, jugeant que les "accusations à (son) encontre s'étaient dégonflées" après la publication du rapport de la commission d'enquête du Sénat sur la gestion du Fonds Marianne qu'elle avait lancé en 2021. "Je salue la parution du rapport du Sénat qui émet un certain nombre de critiques, certes, mais surtout qui donne des recommandations pour la suite. Des recommandations intéressantes à mon sens, qui doivent être étudiées", a déclaré dans un entretien accordé à Corse-Matin la secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale et solidaire et de la Vie associative.
"Le président de la commission d'enquête du Sénat a lui-même admis que ces accusations étaient absurdes"
"Ensuite, je constate que les accusations portées à mon encontre se sont dégonflées. Certains ont parlé de détournement, de favoritisme, et aujourd'hui le président de la commission d'enquête du Sénat a lui-même admis que ces accusations étaient absurdes. Ma probité est intacte et c'est cela qui m'importe", a-t-elle assuré.
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Le 6 juillet, le rapporteur de l'enquête du Sénat consacré à ce dossier controversé, Jean-François Husson (LR), avait étrillé la gestion du Fonds Marianne, dénonçant "manque de rigueur", "opacité" et "désinvolture" et qualifiant de "fiasco" cette initiative destinée à financer des contre discours à l'islam radical. Il avait également déploré que lors de sa longue audition devant la commission d'enquête, Marlène Schiappa se soit "largement défaussée sur (son) cabinet" et qu'elle ait eu "beaucoup de pertes de mémoire".
"C'est le jeu de l'opposition d'appeler à la démission"
Dans le dossier du Fonds Marianne, la justice a aussi ouvert une enquête, confiée à un juge d'instruction début mai, pour "détournement de fonds publics, détournement de fonds publics par négligence, abus de confiance et prise illégale d'intérêts".
Figure de la galaxie Macron et membre du gouvernement depuis 2017, Marlène Schiappa a vu son étoile pâlir. Elle est aujourd'hui fragilisée, avec des appels répétés à la démission venus de l'opposition de gauche. "C'est le jeu de l'opposition d'appeler à la démission de tel ou tel membre du gouvernement dès qu'il y a un problème ou une polémique. Pour ma part, je retiens les nombreux soutiens de mes collègues du gouvernement et de beaucoup d'autres et c'est cela qui est important à mes yeux", a-t-elle réagi dans Corse-Matin dimanche.