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François Bayrou favorable à une fusion du MoDem et de Renaissance

Europe 1 avec AFP . 2 min
Procès du RN : François Bayrou estime que le gouvernement n'a «pas le droit» de «critiquer» une décision de justice
François Bayrou (Illustration) AFP / © Thomas SAMSON

Dans un entretien accordé au Parisien, François Bayrou s'est dit favorable à une fusion du Modem, parti qu'il a créé en 2007, avec Renaissance, fondé par Emmanuel Macron en 2016. Le Premier ministre affirme qu'il a "toujours défendu l'unité du centre (...) et je crois que l'unité se fera".

François Bayrou se dit favorable samedi dans une interview au Parisien à une fusion de son parti, le MoDem, avec Renaissance, le parti fondé par Emmanuel Macron et dirigé depuis décembre par Gabriel Attal, qui organise dimanche un meeting dans lequel interviendra le Premier ministre.

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Interrogé sur une fusion des deux partis, évoquée par la présidente du Conseil national de Renaissance, Élisabeth Borne, François Bayrou répond : "Bien sûr. Pendant toute ma vie politique, j'ai toujours défendu l'unité du centre. La division, c'est la faiblesse. En plus, ces divisions sont de simples divisions d'appareil. Je suis pour l'unité et je crois que l'unité se fera". "Chacun doit être assuré que ses valeurs, son histoire, ses convictions, sa sensibilité, ses intérêts matériels et moraux seront garantis quand nous aurons construit la nouvelle et si nécessaire organisation", ajoute M. Bayrou.

Deux partis sont liés au sein d'Ensemble

L'idée d'une fusion entre le MoDem, créé en 2007 par François Bayrou pour transformer l'UDF, et Renaissance, créé en 2016 par Emmanuel Macron dans son ascension vers le pouvoir, avait été évoquée avant d'être abandonnée, avant la réélection du chef de l'État en 2022.

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Alliés depuis le soutien apporté par François Bayrou à Emmanuel Macron en 2017, les deux partis sont liés au sein d'Ensemble, parti découlant de l'accord électoral pour les élections législatives, auquel ne participe plus Horizons, le parti d'Édouard Philippe, depuis la dissolution de l'Assemblée.

Le "bloc central" n'est pas aligné sur la marche à suivre pour la prochaine élection présidentielle, à laquelle Emmanuel Macron ne peut se représenter. Édouard Philippe est déjà candidat déclaré à l'Élysée et commence à détailler sa méthode et son calendrier lors de meetings réguliers. François Bayrou, Édouard Philippe et Gabriel Attal, ainsi que le président de l'UDI Hervé Marseille, s'exprimeront dimanche matin lors d'un meeting de Renaissance organisé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

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"Garder les pieds sur terre est absolument essentiel"

Interrogé sur le risque d'une censure de son gouvernement, François Bayrou répond au Parisien : "On ne peut pas cesser d'agir sous prétexte qu'il y a un risque. Et ceux qui choisiraient l'instabilité et le désordre nuiraient gravement à notre pays". Il promet par ailleurs d'avancer "avant l'été" sur la question de la proportionnelle aux législatives, pour laquelle il plaide depuis des décennies.

Interrogé sur sa présence chaque week-end à Pau, dont il est toujours maire, M. Bayrou répond : "Quand je vois des gens qui s'étonnent que je rentre chez moi le dimanche, je me dis que ce monde est détraqué. Je pourrais passer le week-end dans les châteaux officiels. Ce n'est pas mon choix : pour moi, garder les pieds sur terre est absolument essentiel. Autrement, à Paris, on perd la tête. Donc oui, une fois par semaine, je m'évade des cercles de pouvoir pour retrouver les gens normaux."