C'était déjà connu, c'est désormais officiel : François de Rugy est bien candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste. L'ancien membre d'Europe Ecologie-Les Verts, qui a quitté son parti à l'été 2015, a lancé officiellement sa candidature samedi, affichant son "objectif de peser" pour "mettre l'écologie au cœur du projet" de la gauche.
Ligne modérée. "Je constate qu'il y a une tentation de régression en France qui s'exprime dans ce que propose le FN ou lors de la primaire de la droite", a-t-il expliqué à l'AFP. "La gauche doit défendre un projet de progrès et pour moi, le progrès, c'est l'écologie." François de Rugy défend une ligne modérée face à la politique gouvernementale, reconnaissant à la fois "des rendez-vous manqués, des choses faites à moitié" mais aussi des "avancées comme la COP 21".
"Parler vrai". "Très déterminé à dire les choses" et voulant pratiquer le "parler vrai", celui qui a fondé le Parti écologiste compte porter des propositions comme l'objectif de "100% d'énergie renouvelable en 2050, la baisse de 25% de la facture énergétique des Français à la fin du quinquennat, une nouvelle loi d'orientation sur les transports ou encore une loi sur l'air réactualisée". Dans les semaines à venir, il développera aussi ses vues en matière de sécurité, de réformes institutionnelles, de décentralisation ou sur l'Union européenne.
Soutiens. Soutenu par des anciens d'Europe Ecologie-Les Verts, comme les deux secrétaires d'Etat Barbara Pompili (Biodiversité) et Emmanuelle Cosse (Logement), ou les députés Christophe Cavard et Eric Alauzet, François de Rugy se targue aussi d'avoir rallié Philippe Plisson, député PS de la Gironde. Preuve, selon lui, que les thématiques écologistes infusent partout. "D'autres socialistes envisagent aussi un soutien", promet-il, "mais ils attendent de savoir qui se déclarera".