Quand est-ce qu'Emmanuel Macron va nommer un Premier ministre à Matignon ? De droite à gauche, de Bernard Cazeneuve à Xavier Bertrand, en passant par Valérie Pécresse, les bruits de couloirs ne cessent de continuer et un nouveau profil tire son épingle du jeu ces derniers jours.
Celui d'un dirigeant d’entreprise reconnu et réputé pour sa fibre sociale, le portrait robot correspond à celui de Jean-Dominique Sénard. À 71 ans, il a successivement dirigé Total, Michelin et préside désormais Renault. Jean-Dominique Sénard a l’oreille des politiques et des syndicats. Au point que son dernier rapport sur le Travail a inspiré la loi sur le partage des richesses dans l’entreprise, issu d’un accord entre les partenaires sociaux.
"Un patron à la tête du gouvernement avec la fibre sociale, j’aime bien l’idée"
Évidemment, les organisations patronales plébiscitent l’hypothèse Sénard. "Mais le moment est peut-être mal choisi. Un patron à la tête du gouvernement avec la fibre sociale, j’aime bien l’idée. Est-ce que c’est le bon moment ? Je m’interroge. Ce serait bien de mettre quelqu’un qui soit décorrélé de l’entreprise, du patronat. Il ne faut surtout pas se tromper, ne pas mettre une personne qui soit clivante", reconnaît Roland Gomez, président du leader de l’intérim français Proman.
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Et du côté du Nouveau Front populaire, arrivé en tête des législatives, la nomination d’un grand patron peut être vécu comme une provocation.