Alors que le gouvernement est au travail pour mettre en œuvre la feuille de route qu’Emmanuel Macron a détaillée mardi, lors de sa conférence de presse, le Premier ministre Gabriel Attal planche maintenant sur le discours de politique générale qu’il prononcera le 30 janvier. La préparation de cette prise de parole devant les parlementaires fait d’ailleurs l’objet d’un séminaire de travail avec tous les ministres ce jeudi matin à 8h15.
Car c'est l’étape qui va l’installer comme chef de la majorité. Et pour la préparer, Gabriel Attal veut écouter les membres de son équipe. "L’avantage d’avoir un gouvernement resserré, c’est qu’on a plus de temps pour parler des questions politiques", se félicite un proche du Premier ministre.
Le pouls du pays
Gabriel Attal n’engagera pas la responsabilité de son gouvernement lors d’un vote de confiance à l’occasion de son discours de politique générale. Le jeu n'en vaut pas la chandelle pour l'ancien ministre de l'Éducation qui doit composer avec une majorité relative à l'Assemblée. La date du 30 janvier a été retenue pour laisser un intervalle suffisamment long avec la conférence de presse du président de la République, décrypte un conseiller de l’exécutif.
Objectif : éviter l’exemple d’Édouard Philippe. En 2017, son discours de politique générale avait été court-circuité par l’expression d’Emmanuel Macron, intervenue la veille, devant tous les parlementaires réunis à Versailles. D’ici l'échéance importante du 30 janvier, Gabriel Attal veut prendre le pouls du pays. Partenaires sociaux et responsables politiques défilent ces jours-ci à Matignon et le Premier ministre compte aussi multiplier les déplacements pour aller au plus près des préoccupations des Français.