Le suspense a enfin été levé ce mardi midi. Gabriel Attal, 34 ans, a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron. Le désormais ex-ministre de l'Éducation nationale remplace Élisabeth Borne et devient ainsi le plus jeune chef de gouvernement de l'histoire de la Ve République.
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Dans la majorité, on se félicite de la nomination d'un Premier ministre populaire au talent précoce. "Je suis sûr que tu sauras porter fidèlement notre projet et incarner les valeurs qui sont les nôtres. Les députés Renaissance seront des alliés loyaux et exigeants pour répondre aux défis de notre pays", écrit sur X Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance à l'Assemblée.
Toutes mes félicitations @GabrielAttal.
— Sylvain Maillard (@SylvainMaillard) January 9, 2024
Je suis sûr que tu sauras porter fidèlement notre projet et incarner les valeurs qui sont les nôtres.
Les @deputesRE seront des alliés loyaux et exigeants pour répondre aux défis de notre pays et continuer à réformer, pour les Français. pic.twitter.com/AQZ5ZYAu8p
"Il faudra une rupture profonde avec le macronisme"
À droite, Bruno Retailleau jugera sur pièces. "C'est aux actes que nous jugerons Gabriel Attal", dit-il. "Il faudra pour cela une rupture profonde avec le macronisme. En a-t-il le profil et la volonté ? Réponse dans les mois à venir", réagit le patron des sénateurs LR qui ne condamne donc pas, par avance, le nouveau locataire de la rue de Varenne.
C’est aux actes que nous jugerons Gabriel Attal. Il sera un bon Premier ministre s’il parvient à mener une bonne politique pour la France : une politique de redressement des comptes publics, de retour de l’autorité et de reconstruction de nos services publics effondrés. Mais il…
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) January 9, 2024
Jordan Bardella se veut, lui, beaucoup plus pessimiste. "Emmanuel Macron veut se raccrocher à la popularité sondagière de Gabriel Attal pour atténuer la douleur d'une interminable fin de règne. Il risque plutôt d'emporter dans sa chute l'éphémère ministre de l'Éducation nationale", assène le jeune président du RN qui devrait trouver sur sa route le nouveau chef de la majorité pour les élections européennes.
En nommant Gabriel Attal à Matignon, Emmanuel Macron veut se raccrocher à sa popularité sondagière pour atténuer la douleur d’une interminable fin de règne.
— Jordan Bardella (@J_Bardella) January 9, 2024
Il risque plutôt d’emporter dans sa chute l’éphémère ministre de l’Éducation nationale...
Jean-Luc Mélenchon, le leader insoumis, y va lui aussi de sa salve sur X, assurant que Gabriel Attal "retrouve son poste de porte-parole" et que la fonction de Premier ministre "disparaît". "Le monarque présidentiel gouverne seul avec sa cour. Malheur aux peuples dont les princes sont des enfants", ajoute-t-il.
Attal retrouve son poste de porte-parole. La fonction de premier ministre disparaît. Le monarque présidentiel gouverne seul avec sa cour. Malheur aux peuples dont les princes sont des enfants.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) January 9, 2024
Enfin, Marine Le Pen estime, de son côté, que les Français ne peuvent "rien espérer de Gabriel Attal" qui décrit un "ballet puéril des ambitions et des égos".
Que peuvent espérer les Français de ce 4e Premier ministre et de ce 5e gouvernement en sept ans ? Rien. Lassés de ce ballet puéril des ambitions et des egos, ils attendent un projet qui les remette au cœur des priorités publiques. Ce chemin vers l’alternance commence le 9 juin.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) January 9, 2024