De retour samedi après-midi au fort de Brégançon après un aller-retour en Tunisie pour aller assister aux funérailles du président Béji Caïd Essebsi, Emmanuel Macron a passé quelques minutes dans le village de Bormes-les-Mimosas, où il a posé pour des selfies avec des badauds et échangé avec la presse. "Il y a des problèmes profonds dans notre pays qui sont liés à l'injustice, aux difficultés économiques qu'on connaît depuis très longtemps", a estimé samedi Emmanuel Macron lors d'un échange avec la presse à Bormes-les-Mimosas. Interrogé sur la crise des "gilets jaunes", au troisième jour de ses vacances au fort de Brégançon, le président a répondu au micro d'Europe 1, notamment : "Je ne crois pas du tout que ce qui à un moment créé la colère sincère d'une partie de la population soit derrière nous".
"Je pense qu'il y a une partie à laquelle nous avons su répondre, il y a une partie à laquelle nous n'avons pas encore répondu parce que ça prend du temps, il y a aussi une colère à laquelle il n'y a pas forcément de réponses immédiates", a-t-il précisé. "Il faut continuer à agir concrètement pour nos concitoyens à la rentrée", a ajouté le président,"c'est ce que j'ai demandé au gouvernement et à redonner du sens à l'action, parce qu'il faut, non pas chercher à éteindre les peurs mais à redonner une perspective". Une tâche que le président dit aborder "avec beaucoup de détermination et d'humilité".
Le président tacle la presse sur l'affaire Rugy
Également interrogé par les journalistes présents sur la démission de François de Rugy, Emmanuel Macron a mis en garde contre "les tweets, les polémiques, les invectives qui montent" et "parfois nous conduisent à agir et à surréagir", prônant "la modération". Le président a aussi taclé la presse dans l'affaire Rugy, questionnant "ce qui est légal et ce qui est moral", et incitant les journalistes à "prendre un peu de repos": "Interrogez-vous sur vous-mêmes aussi un peu", a-t-il lancé.
Depuis jeudi, le président et son épouse se reposent au fort de Brégançon, où ils recevront le 19 août Vladimir Poutine, a par ailleurs annoncé Emmanuel Macron.