Alors que s'ouvre le deuxième week-end de mobilisation des gilets jaunes, qui s'annonce très suivi malgré les annonces faites par l'Elysée jeudi soir, la majorité serre les rangs et veut maintenir le cap.
"On est concentrés, pas inquiets, mais concentrés" confie un ministre à Europe 1. Le gouvernement observe, un peu stupéfait, ce mouvement sans réelle organisation, et espère qu’aucun incident majeur ne viendra émailler les manifestations.
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"Quand vous avez la conviction profonde qu’il faut prendre une décision, il faut la prendre". Pas question pour autant de lâcher du lest. L’annonce, jeudi soir, de la prochaine ouverture de discussions, a fait croire à certains que l’exécutif pourrait reculer. Mais il n’en est rien. Le cap est maintenu vers la transition écologique, et l’entourage du Président fait savoir qu’il n’est pas non plus question de toucher aux prochaines hausses de taxe sur le carburant. "Quand vous avez la conviction profonde qu’il faut prendre une décision, il faut la prendre", tranche ainsi un conseiller du Premier Ministre.
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La situation commence à inquiéter un certain nombre de membres de la majorité. A l’assemblée, les députés LREM appellent à la fermeté . "On ne peut pas laisser croire que 5000 personnes tiennent le pays" glisse un élu. Mais d’autres craignent un embrasement de la situation. "S’il n’y a pas de mesures fortes, ce sera la révolution", s’alarme un député. Quand un ministre lâche, un brin fataliste : "on est tous spectacteurs de ce qui se passe".