L'ancien Premier ministre Édouard Philippe lance son parti politique ce samedi au Havre, ville dont il est maire depuis 2010. Eurodéputé et proche d'Édouard Philippe dont il a été le conseiller, Gilles Boyer était l'invité d'Europe 1 ce samedi midi. Il a détaillé les objectifs de l'ex-Premier ministre avec son nouveau parti, Horizons.
Proposer une "offre politique nouvelle"
La création d'un parti pour Édouard Philippe est-elle la première étape vers l'élection présidentielle de 2027 ? "Vous allez beaucoup trop vite en besogne. L'idée de ce nouveau parti, dont Édouard avait annoncé la création depuis plusieurs semaines, c'est de proposer une offre politique nouvelle qui s'inscrit pleinement dans la majorité présidentielle et qui doit prendre toute sa part dans la réélection du président s'il souhaite être candidat. C'est cela l'idée de la démarche. Édouard a annoncé qu'il souhaitait participer aux débats et porter ses propres idées et propositions. C'est désormais ce qu'il va faire", a expliqué Gilles Boyer.
Le parti Agir, créé en mai 2020 pour rassembler des centristes favorables à Emmanuel Macron affichait le même objectif. Mais pour l'eurodéputé, la création de ce nouveau parti n'apporte pas de confusion. "Franck Riester l'a dit lors du congrès d'Agir il y a deux semaines : il y a une volonté commune de travailler ensemble. Nous allons travailler ensemble et y réfléchir entre amis."
"Aucune rivalité" avec En Marche
Édouard Philippe a appelé les marcheurs à le rejoindre. "Notre mouvement, comme En Marche, acceptera la double appartenance. On peut être à la fois adhérent à En Marche et adhérent au nouveau mouvement qu'Édouard Philippe va créer et donc il n'y a aucune rivalité, aucune volonté de se piquer les militants, les cadres ou les élus. On est plus intelligent à plusieurs et je crois que le président aura besoin de tout le monde à l'approche d'une campagne présidentielle qui s'annonce, comme toutes les campagnes, difficile."
Édouard Philippe prône la retraite à 67 ans. Une position qui n'est pas partagée avec le reste de la majorité. "D'ailleurs, d'autres sensibilités de la majorité défendent des positions que nous ne partageons pas. C'est la richesse du débat. Et le président, j'en suis certain, fera au moment où il décidera d'être candidat la synthèse de toutes ses propositions et établira son projet."
Pour Gilles Boyer, Édouard Philippe "veut peser dans le débat". "Il l'a dit. Il n'a jamais dit qu'il cessait de participer au débat public en quittant Matignon. Au contraire, il va formuler des propositions. Il va participer à la campagne présidentielle. Ensuite, il y aura un autre temps, mais je trouve que nous devons consacrer notre énergie à cette campagne qui s'annonce compliquée et nous devons consacrer notre énergie à convaincre ceux qui hésitent plutôt qu'à essayer de régler des comptes entre nous."