Si elle empêche un pacte républicain de se conclure après la crise sanitaire causée par la pandémie de coronavirus, "la réforme des retraites devra être mise de côté", estime Gilles Le Gendre, le président du groupe La République en marche à l'Assemblée, dans un entretien au Journal du dimanche. Pour le numéro un des députés de la majorité, l'après-crise sanitaire "ne sera pas 'l’ avant'. Mais il ne sera pas le 'Grand Soir'".
Il estime que cet 'après' "pourrait s’inscrire dans un nouveau pacte républicain", qui "reposerait sur trois piliers : le redémarrage de l’économie, de nouvelles solidarités et protections, et la transition écologique". "L’urgence juge-t-il, ce sera la réparation, mais elle s'accompagnera d’une refondation radicale : nous devrons revoir nos équilibres politiques pour rassembler les Français ; et aussi changer notre manière d’associer ces derniers à l’action publique".
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Chercher "le consensus le plus large possible"
Pour construire le pacte républicain, il faudra selon lui, chercher "le consensus le plus large avec les forces politiques, les élus locaux, les syndicats, les associations et les citoyens. À l’Assemblée nationale, notre majorité devra faire prévaloir le compromis plutôt que l’affrontement".
Le président du groupe LREM juge que "la réforme des retraites a montré à quel point notre démocratie sociale est épuisée". "Entre deux réformes utiles, il faudra toujours choisir celle qui rassemble les Français. Si elle empêche le pacte républicain de se conclure, la réforme des retraites devra être mise de côté", affirme-t-il.