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Jacques Serais / Crédits photo : LUDOVIC MARIN / AFP
Invité des Journées parlementaires du groupe Ensemble pour la République mardi à Rosny-sur-Seine dans les Yvelines, Michel Barnier a eu son premier échange avec les députés et sénateurs macronistes qu'il a tenté de rassurer.

Comment s'est passé ce qui pourrait s'apparenter à un mariage forcé ? Michel Barnier a promis, selon des participants à la réunion, de respecter "toutes les sensibilités" au sein du groupe Renaissance rebaptisé Ensemble pour la République, placé dans une situation inextricable et inédite : battu aux législatives, il doit soutenir le Premier ministre choisi par Emmanuel Macron, issu de la droite et des Républicains (LR).

"Ma porte sera toujours ouverte"

Michel Barnier est entré dans la salle sous les applaudissements. Mais signe qu’il est encore loin de faire l’unanimité, certains parlementaires refusent de battre des mains. Comme à Matignon la semaine dernière, Gabriel Attal accueille son successeur et le nouveau Premier ministre s’adresse à son assistance : "J’ai besoin de vous", lance-t-il d'entrée. "J’ai besoin de vous et le président aussi."

Michel Barnier tente alors encore de jouer la carte l’humilité. "Ma porte sera toujours ouverte", affirme-t-il, souhaitant, le "dialogue permanent" entre les parlementaires du camp présidentiel et Matignon. 

"Je ne m’interdirai pas la censure"

Quant aux désaccords de fonds tels que sur les questions d’immigration, il s’engage à "respecter toutes les sensibilités". "L’objectif était de les convaincre", décrypte-t-on dans son entourage. Une opération séduction réussie même si les plus réticents gardent leur distance. "Je ne m’interdirai pas la censure", lâche cette députée à la sortie. Pour Michel Barnier, le chemin est donc encore loin d’être dégagé. Ce mercredi, le message sera le même devant les parlementaires d'Horizons et du MoDem.