Les parlementaires LR donnent leur feu vert à leur participation au gouvernement

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avec AFP // Crédit photo : Riccardo Milani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Les députés et les sénateurs LR, qui ont débuté mercredi leurs rentrées parlementaires respectivement à Aix-les-Bains et Annecy, ont donné formellement chacun de leur côté leur feu vert à la participation de membres de leur famille politique au gouvernement de Michel Barnier, ont indiqué à l'AFP des sources du parti.

Les députés et les sénateurs LR, qui ont débuté mercredi leurs rentrées parlementaires respectivement à Aix-les-Bains et Annecy, ont donné formellement chacun de leur côté leur feu vert à la participation de membres de leur famille politique au gouvernement de Michel Barnier, ont indiqué à l'AFP des sources du parti.

"La reconduite de ministres sortants ne donnerait pas l'image du changement"

"Nous sommes prêts à participer à un gouvernement, mais en étant attentifs sur les garanties pour une vraie politique de droite sur les sujets que nous jugeons fondamentaux", a déclaré le patron des députés Laurent Wauquiez devant les élus, selon un participant. À Annecy, les sénateurs ont également soutenu le choix de rejoindre l'exécutif de Michel Barnier, a indiqué une autre source. Le Premier ministre se rendra jeudi à Annecy où les députés et les sénateurs LR se retrouveront dans l'après-midi, a indiqué Matignon.

 

Dans son intervention devant son groupe qui compte 47 députés, Laurent Wauquiez s'est notamment déclaré préoccupé par "la reconduite de ministres sortants qui ne donnerait pas l'image du changement". Saluant la nomination de Michel Barnier comme une "excellente nouvelle", tout en se déclarant "lucide sur la complexité de sa tâche (sans) grande assise au Parlement", le patron des députés LR a exigé "qu'il ne soit pas otage de la politique d'hier".

Il a expliqué pourquoi sa famille politique a finalement choisi de rejoindre le gouvernement, alors qu'il refusait après les législatives anticipées toute coalition avec le camp macroniste. "C'est logique d'être exigeant pour être la quille droite de la majorité de Michel Barnier", a-t-il affirmé, convaincu que "le pays va mal et qu'il faut donc des avancées rapides". Il s'est dit aussi préoccupé par la possibilité d'introduire la "proportionnelle qui menace la stabilité de nos institutions", et attend des précisions de la part de Michel Barnier sur "l'orientation sur l'immigration, la trajectoire budgétaire, le péril de l'augmentation d'impôts et la valorisation du travail".

Le RN, dont l'accord tacite a permis la nomination de Michel Barnier à Matignon, a fait de l'instauration de la proportionnelle une de ses principales revendications pour ne pas censurer le futur gouvernement.