"Grand débat" : les interventions d'Emmanuel Macron rentrent bien dans son temps de parole, dit le CSA
Saisi par plusieurs partis d'opposition, le CSA a estimé que les interventions d'Emmanuel Macron dans le cadre du "grand débat" relevaient du temps de parole de l’exécutif.
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), saisi par plusieurs membres de l'opposition , a confirmé que les interventions du président Macron dans le cadre du "grand débat national" rentraient bien dans le décompte du temps de parole de l'exécutif, dans une décision publiée sur son site.
Ses interventions devant les maires questionnées. Dans cette décision, qui a été entérinée le 20 février et mise en ligne depuis lundi, le CSA rappelle avoir été saisi notamment par Laurent Wauquiez, président des Républicains, et Laurent Jacobelli, délégué national du Rassemblement national, "à propos des récentes interventions du président de la République devant les maires à l'occasion du grand débat national". Outre Les Républicains et le RN, La France Insoumise et le Parti socialiste ont également saisi le CSA à ce propos.
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Compris dans le temps de parole de l’exécutif. Comme il l'avait déjà rappelé à l'AFP en février, le CSA a confirmé dans sa décision que ces interventions présidentielles devaient bel et bien être intégrées dans le temps de parole de l'exécutif, dès lors qu'elles relèvent "du débat public national" (seules ses déclarations sur des sujets régaliens, par exemple une allocution suite à un attentat, ne sont pas comptabilisées). Ses propos "seront donc décomptés au titre du temps total d'intervention imparti aux représentants du pouvoir exécutif", précise le régulateur de la télévision et de la radio.
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Un tiers du temps de parole total. Les règles sur le temps de parole, que les chaînes (généralistes ou d'info) doivent appliquer sous la surveillance du CSA , prévoient que le "bloc de l'exécutif" (qui regroupe les membres du gouvernement, le président de la République et ses collaborateurs) doit disposer d'un tiers du temps de parole total. Le reste doit être réparti par les chaînes entre l'ensemble des formations politiques, en fonction globalement de leur représentativité.
Des règles plus strictes pour les européennes. Durant la campagne pour les européennes, des règles spécifiques, plus strictes, s'appliqueront (a priori, pendant les six semaines précédant le scrutin). Mais là aussi, selon le CSA, les propos du président seront décomptés s'il prend part au débat électoral, notamment s'il soutient un candidat ou une liste.