Ménage d’été au sein du Rassemblement national. Marine Le Pen a écarté de la commission d’investiture quelques cadres, prévenus par courriel, provoquant des remous du côté de l’extrême droite. L’instance est stratégique car elle désigne les 8.000 candidats des prochaines élections départementales et les 18 listes des régionales. Parmi les exclus, entre autres, Gilbert Collard et Nicolas Bay, ancien secrétaire du parti. "Six membres de la commission d'investiture évincés, évidement cela va créer un émoi à travers la France. Ça va faire trembler le monde politique", ironise Sébastien Chenu sur Europe 1.
"Une décision organisationnelle"
Selon l'élu, ces évictions ne sont liées qu'à un problème d'emploi du temps. "Gilbert Collard est l'un de nos camarades les plus solides", explique-t-il. "Il n'a pas le temps de siéger dans une commission d'investiture qui l'intéresse fort peu. On va investir 8.000 candidats pour les départementales, plus les têtes de liste pour les régionales. On a besoin de camarades et d'élus qui soient disponibles."
Quant à Nicolas Bay, Sébastien Chenu rappelle son poste au sein du bureaux exécutif du parti. "C'est la plus haute instance qui valide et choisit les têtes de listes aux régionales, il sera donc évidemment non pas associé mais décisionnaire en ce qui concerne les têtes de listes aux régionales", précise-t-il.
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"C'est une décision organisationnelle", conclut le député du Nord, qui réfute un problème de ligne politique au sein du Rassemblement national. "On va devoir siéger de longues heures pour choisir ces 8.000 candidats, c'est un travail harassant donc six membres ont été remplacés."