Jean-Michel Blanquer est sous pression à la veille de l'appel à la grève des enseignants, qui s'annonce très suivi. Le ministre de l'Éducation nationale est sous le feu des critiques de l'opposition mais aussi de son propre camp après le flop de ses annonces sanitaires pour l'école.
Le ton est monté entre Véran et Blanquer
Les écologistes, par la voix de Yannick Jadot, ou encore les socialistes réclament ce soir la démission du ministre de l'Education. À droite, Les Républicains, eux, demandent des comptes à Jean-Michel Blanquer et surtout, une simplification expresse du protocole sanitaire dans les écoles.
Même en interne, la situation se tend pour le ministre. Ce matin, juste avant le conseil des ministres, la tension est montée entre lui et Olivier Véran. Les deux hommes se sont vivement expliqués sous les yeux de leurs collègues. Jean-Michel Blanquer a reproché au ministre de la Santé de ne pas suffisamment le soutenir dans cette crise.
Blanquer en pleine tempête
Officiellement, Emmanuel Macron a, lui, apporté un soutien appuyé au locataire de la rue de Grenelle. Mais dans la Macronie, il y a une réelle appréhension de la mobilisation de demain. "On va suivre ça de très, très près", admet un conseiller. D'abord parce que le ministre de l'Éducation, poids lourd du gouvernement, se retrouve en pleine tempête. Et, à moins de cent jours de la présidentielle, les conséquences de cette crise peuvent immédiatement retomber sur le chef de l'État.
Mais à ce stade, hors de question de débrancher le ministre de l'Éducation, qui reste pour les marcheurs une carte maîtresse pour parler à l'électorat de droite