Élisabeth Borne a appelé ce jeudi les syndicats à "ne pas pénaliser les Français" dans leur mobilisation contre la réforme des retraites. "Pour les syndicats, c'est un appel à la responsabilité", a dit la Première ministre en marge d'un déplacement à Disneyland Paris. "Il y a un droit de grève, il y a un droit à manifester", mais "c'est important aussi de ne pas pénaliser les Français", a-t-elle prévenu alors que les syndicats CGT de la branche pétrole font planer le risque de blocage des raffineries.
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Mobilisations le 19 janvier
"On peut faire grève mais il faut aussi être attentif au quotidien de nos concitoyens", a insisté la cheffe du gouvernement devant des journalistes. "On est dans une période qui peut être compliquée, avec de l'inquiétude notamment sur l'inflation. Trouvons des modes d'action qui ne pénalisent pas nos concitoyens", a poursuivi Élisabeth Borne, qui a présenté mardi son projet visant à reporter progressivement à 64 ans l'âge de départ à la retraite, au lieu de 62 ans actuellement, tout en accélérant l'allongement de la durée de cotisation.
Les principaux syndicats, unanimement opposés à cette réforme phare du programme d'Emmanuel Macron pour son second quinquennat, ont d'ores et déjà appelé à une première journée de grève et manifestations le 19 janvier. Les sondages montrent aussi des Français majoritairement hostiles à la réforme.
La Première ministre a dit vouloir "convaincre" : "cette réforme, elle est à la fois nécessaire pour rétablir l'équilibre de notre système de retraite par répartition", "mais également un texte de justice et de progrès". Elle a rappelé ce que le gouvernement considère être des "avancées sociales", sur les carrières longues, les "métiers difficiles", et la revalorisation des petites pensions.