La stratégie de LREM pour les européennes est connue : creuser une tranchée entre progressistes et populistes, créer une opposition binaire entre la majorité et le Rassemblement national, qui se disputent la tête des sondages. Invité vendredi sur Europe 1, Benjamin Griveaux a repris cette stratégie à son compte, s'en prenant de manière virulente à Marine Le Pen et sa liste RN pour l'élection du 26 mai. "Marine Le Pen a été en tête en 2014. Qu'est-ce que ça a changé ? Rien. Si on veut que l'Europe ne change rien et s'affaiblisse, on met un bulletin Marine Le Pen dans l'urne le 26 mai", a-t-il déclaré.
"Marine Le Pen a une obsession : elle-même"
Alors que ces élections européennes tournent de plus en plus au référendum pour ou contre la politique d'Emmanuel Macron, et que ses adversaires, notamment la présidente du Rassemblement national, appellent à sa démission si la liste LREM ne devait pas se retrouver en tête, Benjamin Griveaux a refusé d'entrer dans ce débat. "Si à chaque fois qu'elle avait perdu une élection, Marine Le Pen avait quitté la vie politique, on en serait débarrassé depuis longtemps", a-t-il lâché.
Pour l'ancien ministre, désormais candidat à la Mairie de Paris, "Marine Le Pen a une obsession : elle-même. Elle se fiche de l'avenir du pays ou de l'Europe, elle veut une revanche sur la présidentielle". Et Benjamin Griveaux de dresser, encore et toujours, LREM comme le dernier rempart : "Si on veut une France forte, on a besoin d'une Europe forte. Nathalie Loiseau [tête de liste LREM] est celle qui, depuis deux ans, a défendu les intérêts de la France et de l'Union européenne."