Le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a nié s'être trompé sur la Russie vendredi sur franceinfo, alors que se déroule le deuxième jour de l'invasion militaire russe en Ukraine. Le porte-étendard des Insoumis, qui vient d'obtenir les 500 parrainages nécessaires, estime à l'inverse avoir été, depuis plusieurs années, "le seul à dire que si vous menacez la Russie, elle passerait les frontières". S'est-il trompé en estimant, il y a quelques semaines, que "l'Otan était l'agresseur" ? "A l'inverse, je suis le seul à avoir d'un bout à l'autre, depuis 2014, dit 'si vous essayez d'établir l'Otan à la frontière de la Russie, vous aurez un incident majeur, mieux vaut discuter avant'".
"Je pense ne pas m'être trompé"
L'Insoumis a insisté : "Je pense ne pas m'être trompé. J'ai toujours dit pareil : on ne franchit pas les frontières, si vous menacez la Russie, elle passera les frontières. Maintenant qu'elle passe la frontière, ils (les pays occidentaux, NDLR) n'ont rien prévu et c'est à moi qu'on demande des comptes? Je trouve ça extraordinaire".
Interrogé sur l'envoi d'armes à l'Ukraine demandé par son concurrent à gauche l'écologiste Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon a répliqué : "Ils ne sont jamais en retard d'une bêtise. (...) Pensez-vous qu'elle soit en état de résister à la Russie, sur le terrain la guerre est perdue".
En soutien des sanctions décidées
Le candidat insoumis à la présidentielle s'est inquiété des sanctions qu'il a dit malgré tout soutenir maintenant qu'elles sont décidées : "Je suis à peu près persuadé que ça ne servira à rien sinon rendre plus difficile la vie à certains Russes et pour pas longtemps, mais en tout cas à nous en France, beaucoup : le prix du pétrole, du gaz, du blé va augmenter, tous les prix vont augmenter et nous serons les principales victimes".
Jean-Luc Mélenchon souhaite que soit obtenu un "cessez-le-feu", le départ de l'armée russe et la réunion d'une conférence de l'OSCE. Et il a taxé Vladimir Poutine "d'autocrate rugueux".