La mission interministérielle envoyée en Guyane a multiplié dimanche les annonces visant à désamorcer le mouvement social qui paralyse le territoire ultramarin, à la veille d'une grève générale. "Une autorité ministérielle viendra parapher" les engagements du gouvernement a annoncé dimanche Jean-François Cordet, un ancien préfet de Guyane qui pilote la mission dépêchée par le gouvernement.
"Grève générale illimitée" lundi. Une crise majeure a démarré jeudi en Guyane, pour "un rattrapage structurel" dans tous les secteurs et un "plan de développement économique". 37 syndicats réunis au sein de l'Union des travailleurs guyanais (UTG) ont voté samedi à la quasi-unanimité la "grève générale illimitée" pour lundi.
Jean-François Cordet a déclaré devant la presse dimanche que "25 policiers et 23 gendarmes (viendront) renforcer les effectifs de la police nationale et de la gendarmerie", ainsi que "la fidélisation d'un escadron de gendarmes mobiles à Cayenne". Il a également annoncé une enveloppe d'urgence de "60 millions d'euros supplémentaires" pour le centre hospitalier de Cayenne, fortement endetté. La zone de sécurité prioritaire (ZSP) actée pour Saint-Laurent du Maroni en mars, va "être mise en place", a encore ajouté Jean-François Cordet.
Les subventions européennes débloquées. Une "mission" sera également en Guyane "dans les jours qui viennent" pour dégeler les subventions européennes que les agriculteurs attendent depuis 2014, a-t-il enfin précisé.