L'ancien candidat à la présidentielle Benoît Hamon lance samedi à Paris le "mouvement du 1er juillet", une initiative à l'appellation provisoire qui entend "refaire la gauche" en se tenant à bonne distance du PS, sans rompre le lien. "Benoît Hamon a souhaité proposer la construction d'un mouvement à toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans une gauche nouvelle, citoyenne, intellectuelle, sociale, écologiste et européenne, qui invente des solutions de progrès face aux grandes évolutions du monde", explique le tract de présentation de l'événement, qui se tiendra de 13h30 à 21h sur la pelouse de Reuilly à Paris (XIIe).
Environ 15.000 personne se sont inscrites à l'événement. Au programme : des prises de parole de représentants de la société civile et du monde politique, un "procès citoyen" sur le thème de l'alimentation, des "ateliers" pour inventer "de nouvelles formes et de nouveaux outils pour reprendre le pouvoir". Hamon s'exprimera à 17H30 avant un moment plus festif. Environ 15.000 personne se sont inscrites à l'événement. Parmi les personnalités politiques annoncées, pas de grandes surprises: les anciens ministres Philippe Martin et Dominique Bertinotti, les écologiste Yannick Jadot et Cécile Duflot étaient tous déjà présents au côté de Hamon durant sa campagne.
"Le mouvement du 1er juillet sera un mouvement citoyen, populaire et décentralisé". Dire que l'on crée un nouveau parti, c'est déjà fermer des portes". Le vainqueur de la primaire du PS, sèchement battu à la présidentielle (6,3%), puis au premier tour des législatives (22,59%), avait annoncé le lancement de ce mouvement "transpartisan" dès le 10 mai. Un parti ? Hamon et son entourage récusent le terme, soulignant que le mouvement n'a pour l'instant pas vocation à présenter des candidats aux élections. "Dire que l'on crée un nouveau parti, c'est déjà fermer des portes", affirme aussi l'ancien député. N'empêche, la démarche de Hamon se veut "durable", ancrée territorialement, "massive" et "populaire". "Le mouvement du 1er juillet sera un mouvement citoyen, populaire et décentralisé, et l'objectif est qu'il soit le plus grand possible", affirme-t-il à Mediapart. "L'adhésion sera extrêmement simple, avec différents degrés d'investissement possibles, et l'on pourra le rejoindre en un clic", précise-t-il. La démarche n'est pas sans rappeler celles impulsées par La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon et En Marche! d'Emmanuel Macron, même si Hamon reproche à ces deux mouvements un fonctionnement trop peu démocratique.
"Toutes les graines que nous avons semées ont éclos rapidement". Une question se pose toutefois à lui. Comment prétendre être le moteur de la refondation de la gauche, après avoir subi deux revers électoraux majeurs ? Sans nier "un échec lourd et indiscutable", Hamon pense n'en être qu'en partie responsable, et estime que sa campagne "a rencontré un écho bien plus large que les suffrages portés sur mon nom". "Toutes les graines que nous avons semées ont éclos rapidement", se vante-t-il auprès de Mediapart.