La candidate socialiste Anne Hidalgo appellera "de toute façon à faire barrage à l'extrême droite" au second tour de la présidentielle, a-t-elle indiqué jeudi. "J'appellerai de toute façon à faire barrage à l'extrême droite, c'est ma boussole, et je le ferai, mais nous ne sommes pas encore au soir du premier tour", a dit sur France 2 la candidate qui jusque-là bottait en touche lorsque la question de son vote en cas de second tour Emmanuel Macron/Marine Le Pen lui était posée.
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Entre 2% et 3% des intentions de vote
À trois jours du premier tour, la candidate, créditée de 2 à 3% des intentions de vote, s'en est de nouveau pris à Emmanuel Macron, donné en tête dans les sondages (27%), et au candidat LFI Jean-Luc Mélenchon, troisième à quelque 15% après une remontée. "Pour ces Françaises et ces Français qui viennent de la gauche, qui se sentent encore proches de ces idées de générosité, de solidarité, de fraternité, Emmanuel Macron n'est plus une option" car "il est de droite", a insisté Anne Hidalgo, l'accusant d'avoir ces cinq dernières années "fracturé" la gauche.
Quant à Jean-Luc Mélenchon, elle a prévenu les électeurs qu'ils se faisaient "laver le cerveau par des gens qui disent que c'est le vote utile qui va faire le résultat de dimanche", et les a appelés à "voter pour (leurs) convictions". Face à un candidat LFI qui porte les idées "de l'extrême gauche", elle s'est posée en candidate d'une "gauche républicaine, sociale, social-démocrate, laïque et européenne".