La question du port du voile islamique dans le sport divise le gouvernement. Élisabeth Moreno, ministre déléguée à l'égalité femmes-hommes, se retrouve isolée dans cette affaire. Elle a affirmé sur LCI que les femmes avaient le droit de porter le voile islamique pour jouer sur un terrain de football. Ses propos viennent à la suite d'une série de revendications par le collectif "Les Hijabeuses", un groupe de footballeuses qui mène un combat pour abroger le règlement de la Fédération française de foot. Cette dernière interdit le port des signes religieux lors des compétitions. La position de la ministre déléguée à l'égalité femmes-hommes n'est pas celle de l'ensemble du gouvernement.
L'exécutif en désaccord avec la ministre
Visiblement embarrassé, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a rectifié le tir ce matin sur Europe 1. Tout en assurant que la position d'Élisabeth Moreno ne reflétait pas celle du gouvernement, Gabriel Attal a tenté de voler au secours de la ministre : "Elle a clarifié ses propos. Il n'y a même pas besoin de moi pour le faire. Elle a regretté l'instrumentalisation qui avait été faite de ce sujet et elle est revenue sur ses propos", a-t-il déclaré. Une clarification, ou un rétropédalage, qui n'ont pas suffi à apaiser les esprits. Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté, est également montée au créneau : "Le gouvernement a toujours été favorable à l'interdiction des signes religieux lors des matchs", a-t-elle assuré.
Face à la vague d'indignation dans l'opposition et sur les réseaux sociaux, l'exécutif prend donc ses distances avec les revendications du collectif "Les Hijabeuses". La polémique intervient au moment de l'examen d'une proposition de loi relative à la démocratisation du sport par le Parlement. Les sénateurs et les députés s'opposent sur la question de l'interdiction du port du voile lors des compétitions. Pour le moment, le gouvernement reste flou sur ses intentions.