La courbe du chômage va-t-elle enfin s'inverser ? François Hollande en est persuadé. Le président de la République continue en effet de lier sa possible candidature à l'élection présidentielle de 2017 à la baisse durable du chômage, qui a atteint un nouveau pic en juin.
"Cet engagement devra être tenu". "J'avais pris un engagement, cet engagement devra être tenu. S'il n'y a pas de résultat, il ne peut pas y avoir de crédibilité sur une candidature", a dit le chef de l'Etat lors de son dîner annuel avec la presse présidentielle. "C'est dans l'année 2016 que cette baisse crédible doit apparaître". Il s'agit de "faire diminuer le chômage suffisamment longtemps pour que ce soit suffisamment crédible", a-t-il martelé, assumant le "risque" d'un échec.
"Un quinquennat se joue sur la durée". Alors que sa cote de popularité stagne toujours sous les 30%, François Hollande s'est voulu positif. "Un quinquennat se joue sur toute la durée. Nous sommes en juillet 2015, il faudra agir jusqu'au bout".En France, "même un président impopulaire peut agir avec une grande capacité, une grande liberté ( ...) c'est ça qui fait la différence entre nos institutions et celles de nos pays voisins", a-t-il encore fait valoir.
La question d'une primaire éludée. François Hollande a en revanche éludé la question récurrente des primaires qui font débat à gauche, jugeant que cette procédure, par laquelle il avait été désigné en 2011, relève "des partis politiques". "Rien ne (les) empêche d'organiser des primaires. Ca ne me concerne pas... pour l'instant", a-t-il dit, alors que son adversaire de 2012, Nicolas Sarkozy, devra lui affronter cette compétition à droite.
Les grandes étapes de son action. A deux ans de la fin de son mandat, il a mis l'accent sur les grandes étapes qui ont marqué son action depuis 2012. "Sur le plan extérieur : l'Afrique, le Moyen Orient, l'Ukraine, la Grèce" et "sur le plan intérieur: le CICE, la pacte de responsabilité", tout comme ses décisions face au terrorisme.
Pointe d'humour sur ses vacances. Se voulant serein, il a émaillé la soirée de pointes d'humour, en particulier sur ses vacances, s'étonnant qu'on ne lui demande pas où et avec qui il partirait... "Pour le pays, il ne peut plus y avoir de vacances. Et puis j'ai donné Brégançon aux Français", a aussi plaisanté le chef de l'Etat, qui compte se reposer du 6 au 17 août tout en restant prêt à revenir "à tout moment".