Emmanuel Macron et les dirigeants de l'UE sont attendus jeudi au Parlement européen à Strasbourg, un an jour pour jour après la mort de l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing, pour célébrer la mémoire de ce "grand Européen". A moins d'un mois du début de la présidence française du Conseil de l'UE, Emmanuel Macron, qui sera accompagné de son épouse, profitera également de cette visite pour rencontrer, à l'issue de la cérémonie, les responsables des groupes politiques du Parlement européen, afin d'évoquer ses priorités pour ce semestre de présidence tournante.
Le centre et l'Europe
Emmanuel et Brigitte Macron se rendent en effet à Strasbourg jeudi matin pour une cérémonie d’hommage qui réunira plusieurs chefs d’Etat, les présidents et présidentes des institutions européennes, ainsi que plusieurs personnalités françaises et européennes qui ont travaillé aux côtés de Valéry Giscard d’Estaing. Après Joséphine Baker mardi, c’est donc une nouvelle cérémonie encore très politique pour Emmanuel Macron, à un mois de la présidence française de l’UE et à cinq mois de la présidentielle.
Et c'est une fois de plus en s’appuyant sur une figure du passé qu’Emmanuel Macron prépare son avenir. Car Valéry Giscard d'Estaing représente un curseur placé au centre de l’échiquier et une vision politique pro-européenne : le centre et l’Europe, soit deux axes majeurs du locataire de l’Elysée.
Parasiter la droite
Cette cérémonie d’hommage est en quelque sorte l’occasion pour le chef de l’Etat de poser les balises de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, qui débutera dans un mois. D’ailleurs, Emmanuel Macron s’entretiendra jeudi après-midi avec le président du Parlement européen.
Mais c'est également l'occasion d’envoyer un signal aux électeurs de centre-droit, ou en tout cas d’essayer de capter l’intérêt des plus nostalgiques de l’ancien patron de l’UDF. Cela, alors qu’au même moment ou presque sera dévoilé le résultat du premier tour de la primaire des Républicains. Pour le président pas encore candidat, hasard du calendrier ou pas, c’est encore un bon jour pour parasiter la droite.