Mercredi 21 octobre, Emmanuel Macron présidera un hommage national aux alentours de 19h30, dans la cour de la Sorbonne, à Samuel Paty, l'enseignant assassiné vendredi par un jeune homme de 18 ans, pour avoir montré en classe des caricatures du prophète Mahomet issues de Charlie Hebdo. "Un hommage populaire, à hauteur d'homme", affirme l'Elysée. Le lieu, hautement symbolique, a été choisi en accord avec la famille du défunt, professeur d'Histoire-Géographie.
"C'est un lieu emblématique de ce que Samuel Paty incarne aujourd'hui", a précisé le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer ce mardi. "La transmission de savoir et des valeurs". Emmanuel Macron prendra la parole, mais pas pour un discours "belliqueux", précise son entourage. Il devrait rappeler les liens qui unit la France et la liberté d'expression, la France et la liberté de conscience. "La savoir libère, l'ignorance opprime", rappelle de son côté un conseiller du président. Une jauge de 300 à 500 invités est prévue, en raison de la grande taille de la cour.
Décoration à titre posthume
Le temps sera au recueillement, à l'émotion et au solennel. La cérémonie qui doit durer une heure sera ponctuée de lectures de textes, mais aussi de musique. Selon les informations d'Europe 1, 16 chanteurs du cœur de l'armée française chanteront a cappella le chant funèbre de Gioachino Rossini. Le chef de l'Etat remettra à Samuel Paty la Légion d'honneur à titre posthume. Le professeur, sauvagement assassiné à Conflans-Sainte-Honorine, sera également fait Commandeur des Palmes académiques.
Dès mardi après-midi, un hommage lui a été rendu à l'Assemblée nationale avec une minute de silence et une Marseillaise au Palais Bourbon. Des cérémonies politiques comme un prélude à d'autres hommages, notamment lors de la rentrée scolaire le 2 novembre prochain. Dans toutes les écoles, collèges et lycées "sans exception", a martelé Jean-Michel Blanquer.