"Sauvagement" assassinés à Orlando et "lâchement" exécutés à Magnanville. Ce sont les mots du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone sur les deux attentats perpétrés aux Etats-Unis et en France, à quelques heures d'intervalle. Évoquant "la haine et l'homophobie" au centre du "massacre" ayant frappé la ville américaine d'Orlando, en Floride, Claude Bartelone a souligné que "ce massacre suscite en nous, douleur, indignation et colère".
"Solidarité indéfectible au peuple américain". Alors que "la liberté, la tolérance et la démocratie ont été, une nouvelle fois, prises pour cible, répondons à la haine en défendant ensemble ces principes, qui auront toujours raison de la barbarie", a-t-il ajouté, debout au "perchoir". Il a exprimé la "solidarité indéfectible" de la représentation nationale "au peuple américain, représenté aujourd'hui, dans notre hémicycle, par son ambassadrice". Une standing ovation a alors salué la présence de l'ambassadrice des Etats-Unis en France, présente en tribune. Des drapeaux américains étaient hissés au côté de drapeaux français devant l'hôtel de Lassay, résidence du président de l'Assemblée.
"Pensée émue pour un petit garçon" orphelin. "Vingt-quatre heures après avoir appris ce drame, la France était, une nouvelle fois, victime du terrorisme", lorsque "Jean-Baptiste et Jessica, commandant de police et fonctionnaire du ministère de l'Intérieur, ont été assassinés lâchement et dans des conditions effroyables, cette nuit, dans leur maison, à Magnanville", a continué le président de l'Assemblée. Considérant que "cet acte odieux, ignoble, intolérable, est une nouvelle épreuve pour la République", il a notamment exprimé "une pensée émue pour ce petit garçon de trois ans qui vient de perdre ses parents".
Une minute de silence à l'Assemblée. Claude Bartolone a également rendu "hommage aux forces du Raid, aux hommes et aux femmes du ministère de l'Intérieur durement éprouvés par cet acte abject et, au-delà, à toutes les forces qui concourent à notre sécurité, parfois au prix de leur vie". A son invitation, l'ensemble des députés et des membres du gouvernement présents dans l'hémicycle ont ensuite observé une minute de silence.