"Nous n'acceptons pas qu'il soit porté atteinte aux symboles, à ceux qui font que nous sommes une république unie", s'est indignée la maire de Paris Anne Hidalgo dans le cadre d'un hommage républicain devant la stèle du maréchal Juin. Cette dernière avait été dégradée lors de la journée de mobilisation des Gilets jaunes, samedi.
"Le droit de manifester est un droit, celui d'accomplir des violences n'en est plus un", a-t-elle affirmé devant 150 personnes environ, pour la plupart des habitants du quartier et des élus municipaux. Des flambées de violence ont eu lieu samedi à Paris à l'occasion du premier anniversaire des Gilets jaunes, notamment place d'Italie, où les forces de l'ordre ont tenté de disperser de petits groupes de casseurs. Au centre de la place, un monument en mémoire du maréchal Juin a été dégradé.
"Pas très judicieux d'organiser ce rassemblement"
Deux jours après l'événement, les dégradations sur le monument étaient toujours visibles et les tags n'avaient pas été nettoyés. Des pavés jonchaient encore le sol détrempé par la pluie. "J'ai laissé ce monument qui a été vandalisé dans l'état où nous l'avons retrouvé samedi soir", a indiqué Jérôme Coumet, maire du XIIIème arrondissement, à l'initiative du rassemblement.
Exaspéré par les exactions "des casseurs" et "des vandales", le maire d'arrondissement a toutefois estimé qu'il n'était pas "très judicieux d'organiser ce rassemblement" place d'Italie, trois chantiers étant actuellement en cours sur ce lieu. "Ça fait mal au cœur de voir ces gens-là tout détruire, comme ça, gratuitement", a confié Yvette Gros Perrin, 83 ans. Comme elle, plusieurs habitants du quartier, pour la grande majorité des personnes âgées, étaient présents pour partager leur consternation.