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«Il ne faut pas stigmatiser nos neuf millions de compatriotes musulmans» : François Bayrou change-t-il de position sur le port du voile dans le sport ?

Alexandre Chauveau . 1 min

Après avoir soutenu la proposition de loi pour généraliser l'interdiction du port du voile dans les compétitions sportives, François Bayrou n’y serait désormais plus favorable, ou du moins, c'est ce qu'il a laissé entendre mardi.

La proposition de loi visant à interdire les signes religieux dans les compétitions sportives ne sera finalement pas débattue prochainement à l’Assemblée. Pressé par Laurent Wauquiez d’inscrire le texte à l’agenda parlementaire, François Bayrou s’y est montré défavorable. Le Premier ministre s’était pourtant prononcé sur le fond en faveur du texte, mais décide donc de freiner son examen par les députés pour ne pas cliver l’opinion.

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"Est-ce le moment de faire ce genre de débat qui clive ?"

Officiellement, Matignon évoque un embouteillage de textes jusqu’au mois de juin. François Bayrou renonce en réalité à inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée la proposition de loi pour des raisons politiques. C’est en tout cas la conviction de plusieurs participants, qui s’appuient pour cela sur les déclarations du Premier ministre ce mardi matin devant les chefs de parti du socle commun : "Est-ce le moment de faire ce genre de débat qui clive ?" s’interroge François Bayrou. "Il ne faut pas stigmatiser nos neuf millions de compatriotes musulmans", ajoute-t-il.

De quoi créer l’émoi au sein du gouvernement, Bruno Retailleau et Aurore Bergé en tête, lesquels avaient défendu l’esprit du texte au moment des débats au Sénat, s’opposant par ailleurs à Marie Barsacq et Élisabeth Borne.

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La polémique s’invite enfin dans la campagne pour la présidence des Républicains, Laurent Wauquiez reprochant au gouvernement de ne présenter aucun texte lié à l’identité ou l’immigration. Un gouvernement auquel appartient son concurrent, Bruno Retailleau.