Que s'est-il passé aux journées d'été des écologistes qui se tiennent jusqu'à ce samedi à Poitiers ? Dans le journal Le Figaro, l'ancienne numéro 2 du parti, Sandrine Rousseau, assure avoir été "violemment" bousculée par Éric Piolle, actuel maire de Grenoble. Une version des faits que la candidate à la primaire nuancera quelques heures plus tard. Invité d'Europe 1 ce samedi, Éric Piolle assure qu'"il ne s'est rien passé" et prône l'apaisement : "Ça fait plus d'un an maintenant que tout le monde cherche à nous diviser", explique-t-il avant d'ajouter : "Rien ne nous divise car nous sommes la famille écologiste."
"Sandrine Rousseau est une économiste réputée que j'apprécie depuis longtemps. Nous aurons la responsabilité dans quatre semaines de rassembler tous les candidats à la primaire écologiste. Et nous le ferons sereinement comme nous le faisons depuis un an", assure Eric Piolle. Pour les deux candidats à la primaire, l'heure est désormais au débat pour convaincre les électeurs.
"Transformer nos problèmes en emplois"
Face à la prise de conscience des Français sur la question du changement climatique et le dernier rapport du GIEC, alertant sur l'urgence d'agir pour lutter contre ce dernier, le maire de Grenoble veut accentuer la transition écologique en France. "L'objectif actuel est de baisser ses émissions de CO2 de 40% d'ici 2030. Pourtant, la loi climat n'y arrivera pas, tout le monde le dit. Il faut revoir à la hausse l'objectif pour viser les 55% de réduction de gaz à effet de serre d'ici 2030", explique l'écologiste.
"Nos propositions chocs, ce sont de transformer nos problèmes en emplois", assure-t-il. Eric Piolle souhaite accompagner les Français dans cette transition écologiste, en créant plus d'un million d'emploi sur le quinquennat. "C'est ça que je propose, c'est ce qui vient de ma culture de cadre dirigeant dans l'industrie."
Le maire de Grenoble l'assure : "La transition ne pourra pas se faire avec des inégalités sociales." À l'instar du mouvement des "Gilets jaunes", né pour protester contre la hausse de la taxe carbone sur les carburants, Éric Piolle souhaite désormais réunir "autour de l'écologie, plutôt que derrière elle".