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«Il n'y aura plus jamais d'alliance entre LFI et le PS», déclare Jérôme Guedj

Romain Rouillard avec AFP - Mis à jour le . 2 min

En réponse à un visuel posté sur X par La France insoumise accusant le PS de marcher main dans la main avec le RN, le député socialiste Jérôme Guedj a affirmé qu'aucune alliance n'était désormais possible entre le parti à la rose et le mouvement de Jean-Luc Mélenchon.

Un visuel sarcastique qui provoque la colère dans les rangs du PS. Et notamment celle du député de l'Essonne Jérôme Guedj. L'élu francilien n'a guère apprécié cette affiche publiée par La France insoumise, et supprimée depuis, où l'on voit côte à côte, et avec un grand sourire, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, et Marine Le Pen, cheffe de file du RN. Une manière d'accuser les socialistes de marcher main dans la main avec le RN, les deux partis ayant décidé de ne pas censurer le gouvernement de François Bayrou mercredi. 

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Pour Jérôme Guedj, "ce visuel acte une évidence : il n'y aura plus jamais d'alliance entre le PS et LFI". L'élu justifie cette position en invoquant, non sans ironie, la "cohérence" du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, "qui ne saurait s'associer à un PS considéré comme allié du RN". Une alliance devenue impossible côté socialiste "car nous n'acceptons pas l'insulte permanente et les procès en traîtrise".

"Numéro de claquettes" 

Les insoumis s'en prennent vertement à leurs collègues socialistes depuis la décision du PS de voter le budget 2025 et donc d'offrir un sursis au gouvernement Bayrou. Le NFP "ne peut pas réunir à la fois des forces d'opposition unies contre le gouvernement et l'un de ses soutiens", a accusé LFI dans un communiqué. Seuls 128 députés ont approuvé mercredi soir cette motion de censure, dont uniquement 6 des 66 élus socialistes, bien loin des 289 voix requises pour faire chuter le gouvernement. 

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LFI menace également de présenter des candidats face aux députés sortants socialistes dans certaines circonscriptions aux élections législatives. En guise de réponse, Olivier Faure a dénoncé le "numéro de claquettes" des insoumis et assuré que "le Front Populaire continuera à exister tant qu'il y aura la volonté de battre l'extrême droite", tandis que Marine Tondelier, patronne des écologistes, regrette que la troupe de Jean-Luc Mélenchon "réserve les coups les plus durs à leurs partenaires politiques". 

S'ils n'ont pas censuré le gouvernement mercredi, les socialistes ont en revanche peu gouté aux propos de François Bayrou sur la "submersion migratoire" et déposeront, le 19 février, une motion de censure "contre la 'trumpisation' du gouvernement Bayrou" qui n'aura toutefois aucune chance d'aboutir.