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Alexandre Chauveau / Crédits photo : Thomas SAMSON / AFP
Bruno Retailleau a réuni 21 préfets place Beauvau, mardi matin, pour examiner les points d’amélioration possibles dans l’exécution des OQTF. Le ministre de l'Intérieur a donc voulu identifier les points de blocage, c'est-à-dire, ce qui empêche d'appliquer les décisions administratives.

Comment améliorer le taux d'exécution des obligations de quitter le territoire français (OQTF) ? Bruno Retailleau a reçu mardi matin les préfets des 21 départements les plus concernés par les problématiques d’immigration clandestine. L’objectif : examiner les points d’amélioration possibles dans l’exécution des OQTF et passer ses premières consignes. Le ministre de l'Intérieur veut identifier le plus rapidement possible les blocages et tenter d’y répondre dans un cadre politique très contraint.

"On se sent compris et pris au sérieux"

Une réunion d'une heure sans micro ni caméra. Tour à tour, les préfets déplorent le manque de places en Centre de Rétention Administrative (CRA), l’absence de caractère suspensif lorsqu’ils font appel de la décision d’un juge ou encore la place et le coût de l’immigration irrégulière dans l’occupation des hébergements d’urgence.

En bout de table, Bruno Retailleau écoute et prend des notes pour pouvoir livrer dans les prochaines semaines des propositions concrètes. Parmi les réflexions en cours du ministre : la limitation du nombre d’interventions du juge lors des procédures d’expulsion ou la signature d’accords bilatéraux les avec pays de départ sur le modèle italien. Une heure plus tard, le ministre de l’Intérieur convie les 102 préfets sous son autorité et dresse sa feuille de route pour les prochains mois place Beauvau, centrée sur la limitation de l’immigration légale et la lutte contre l’immigration illégale.

"C’était un vrai discours sur l'État. On se sent compris et pris au sérieux. Il a marqué beaucoup de points", s’enthousiasme un préfet à la sortie. D’autres réunions doivent avoir lieu dans les prochaines semaines.