Le ministre de l'Intérieur souhaite voir cette durée de rétention administrative poussée à 210 jours, au lieu de 90. 1:26
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Mayalène Trémolet, édité avec Marina Sgard // Crédit photo : Thomas SAMSON / AFP
Bruno Retailleau a visité ce vendredi, le centre de rétention administrative de Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne. L'occasion d'exprimer sa volonté d'augmenter la durée de rétention "pour les profils les plus dangereux" en la portant au-delà de 90.

Une situation alarmante pour Bruno Retailleau. Chaque année, plus de 40.000 migrants en situation irrégulière sont enfermés dans des centres de rétention administrative. Le ministre de l'Intérieur s'est rendu vendredi 11 octobre au CRA Mesnil-Amelot, visite pendant laquelle il revient sur le drame de la mort de la jeune Philippine tuée un homme sous OQTF. Il n'hésite pas à faire une piqûre de rappel sur la place des OQTF en France et sa volonté de "faire bouger les règles par la loi".

Une durée de rétention plus longue "pour les profils les plus dangereux"

Le ministre de l'Intérieur souhaite voir cette durée de rétention administrative poussée au-delà de 90 jours. Il prend pour exemple le modèle allemand, qui lui, va jusqu'à 18 mois en précisant qu'une circulaire européenne l'autorise. Cette mesure concernerait "les profils les plus dangereux" comme les criminels sexuels, avec des tentatives de réitération et de récidives fréquentes. Un sondage CSA pour Europe et le JDD dévoilé ce matin, montre qu'en attente de leur expulsion, 84 % des Français estiment qu'il faut emprisonner systématiquement tous les étrangers sous OQTF, auteurs de crimes et délits.