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Laura Laplaud avec AFP , modifié à
Après l'annonce par le gouvernement d'une nouvelle loi immigration en 2025, Gérard Larcher, président du Sénat, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews jeudi. Le sénateur s'est dit en accord avec Bruno Retailleau et souhaite que le circulaire Valls soit réécrite.

Bruno Retailleau a affirmé souhaiter présenter un texte identique à la loi immigration votée l'année dernière. Le ministre de l'Intérieur souhaite reprendre les mesures les plus sévères qui avaient finalement été censurées par le Conseil constitutionnel. Invité de La Grande interview Europe 1-CNews jeudi, le président du Sénat Gérard Larcher s'est dit en accord avec Bruno Retailleau.

"Les Français attendent de la clarté, des actes et de la détermination"

"Il y a aujourd'hui tout simplement besoin de retrouver ce texte. Il y a besoin aussi de réécrire à la lumière de ce texte ce qu'on a appelé la circulaire Valls. Elle date d'il y a douze ans, il faut qu'on la réécrive. Il faut le faire avec détermination, sans écarter la dimension humaniste que nous devons avoir. Mais je crois que les Français attendent de la clarté, des actes et de la détermination", a-t-il lancé.

Bruno Retailleau a annoncé vouloir mettre fin à la circulaire Valls. Celle-ci permet aux préfets de régulariser jusqu’à 30.000 sans-papiers chaque année, en raison de leur vie familiale en France ou du travail exercé. 

"Nous avons un sujet, il faut le traiter"

De son côté, le chef de file des députés macronistes Gabriel Attal a affirmé lundi qu'une nouvelle loi sur l'immigration ne lui semblait "pas totalement prioritaire". "Faire une loi pour une loi, sans nous expliquer ce qu'il y aurait dedans, ne me semble pas totalement prioritaire. Faire une loi pour une loi, ça n'a pas de sens", a-t-il déclaré. Pour Gérard Larcher, l'ancien Premier ministre "a tort". "Nous avons un sujet, il faut le traiter", a-t-il insisté.

Bruno Retailleau veut reprendre les mesures les plus sévères

Parmi les mesures censurées, la diminution des droits sociaux des migrants afin que le pays soit "moins attractif", avec l'allongement par exemple de la durée de résidence nécessaire aux étrangers pour bénéficier des prestations familiales ou la transformation de l'aide médicale d'État, qui prend en charge certains soins médicaux, en aide "d'urgence". Des mesures assimilées par la gauche à la "préférence nationale", défendue de longue date par le Rassemblement national.

Le ministre de l'Intérieur entend de plus prolonger de 90 à 210 jours le délai maximum en centre de rétention administrative pour les étrangers "dangereux", ce qui n'est possible pour le moment que pour les infractions terroristes. Il veut enfin durcir les conditions du regroupement familial.

Selon un sondage CSA pour Europe 1/CNews/JDD, 75 % des Français voudraient un renforcement de la politique d'immigration, contre 70% en 2022.