Immigration : le nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau favorable à un référendum

© Daniel Pier / NurPhoto / NurPhoto via AFP
  • Copié
avec AFP
Le nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a exprimé dimanche son "regret" qu'on ne puisse pas faire de référendum sur l'immigration en France, jugeant aussi qu'"il n'y aura de maîtrise de l'immigration que si on a un plan d'ensemble".

"On ne peut pas faire en France (...) malheureusement pour des raisons constitutionnelles (...) de référendum sur l'immigration. Moi, je le regrette", a dit Bruno Retailleau sur LCI. Interrogé sur son souhait personnel d'un tel référendum, il a répondu : "oui, mille fois oui", notant qu'"il faudrait d'abord réviser la Constitution" pour "permettre une extension du périmètre, du champ sur lesquels on peut consulter par référendum".

Interviewé de son bureau, place Beauvau, Bruno Retailleau a justifié ce souhait d'un référendum par le fait que "l'immigration est un des phénomènes qui a le plus bouleversé la société française depuis 50 ans, depuis un demi-siècle, sans que jamais les Français n'aient eu à se prononcer". Jugeant que "l'immigration n'est pas une chance", le ministre a estimé qu'"il n'y aura(it) de maitrise de l'immigration que si on a un plan d'ensemble".

Prêt à utiliser "tous les leviers"

Pointant "un maquis de règles juridiques", il s'est dit prêt à utiliser "tous les leviers", tout en se disant "respectueux" du Premier ministre Michel Barnier qui doit faire sa déclaration de politique générale mardi et "annoncera un certain nombre de mesures".

 

Bruno Retailleau a notamment cité la piste d'une extension de la durée maximale de la rétention pour les personnes soumise à une obligation de quitter le territoire français (OQTF). "On peut l'étendre de beaucoup, en doublant" à 180 jours, a-t-il jugé, mais "ce n'est pas suffisant".

Il a également cité le sujet des expulsions, estimant qu'"on doit assumer un rapport de force" pour renvoyer les personnes dans leur pays d'origine, en citant "trois leviers": l'octroi de visas, l'aide au développement et le commerce. Interrogé pour savoir s'il était pour la double peine, c'est-à-dire à l'expulsion systématique après que la peine a été purgée, il s'est par ailleurs dit "bien sûr" favorable.