Alors que le Conseil constitutionnel a pris la décision de censurer près de 40% de la loi immigration, la colère ne redescend pas du côté de la droite française. David Lisnard, Président de l'Association des maires de France (AMF) et maire LR de Cannes, demande au président de prendre en compte la parole des élus de terrain. Il livre son témoignage à Europe 1.
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Des mauvaises conditions d'accueil
Pour le maire LR, il est "impensable que l'on continue à avoir des maires de communes rurales qui se voient imposer, comme c'est le cas ces dernières semaines, des centres d'immigrés clandestins illégaux sur leur commune".
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Il plaide pour un accueil dans des conditions correctes et estime qu'il est de plus en plus difficile de respecter cette condition : "car il y a une crise du logement et que la France accueille beaucoup trop". Ces mauvaises conditions d'accueil créent des problèmes de sécurité, d'après l'élu. Il conclut ainsi : "vous ne pouvez pas être maire d'un village et simplement vous laissez imposer des centres d'accueil sans votre accord. Cette position de l'AMF a été prise à l'unanimité des maires de gauche et de droite".