Gérald Darmanin annonce vouloir lancer "3.000 postes de gendarmes verts" afin d'"améliorer le travail d'enquête judiciaire", notamment dans les affaires d'incendies volontaires causés par des pyromanes, dans un entretien au Journal du dimanche. "L'objectif est que, dans chaque brigade de gendarmerie, il y ait des gendarmes formés aux atteintes à l'écologie. Ce sera une révolution", assure le ministre de l'Intérieur au JDD.
"Une révolution"
Cet été, "il y a eu entre 80 et 120 départs de feux par jour dans notre pays" et "nous avons procédé à ce jour à 26 interpellations de pyromanes présumés", souligne Gérald Darmanin. Avec ces nouveaux postes, l'objectif est de "renforcer massivement les moyens de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement (Oclaesp)", ajoute-t-il.
Cet office, créé en 2004 et dirigé par un général de gendarmerie, a notamment été co-saisi en juillet pour enquêter sur le grand feu de Landiras en Gironde. Ses enquêteurs ont aussi pour mission de lutter contre une multitude de trafics (médicaments, déchets, espèces protégées...) mais également contre le dopage dans le sport, les pollutions physiques, les scandales alimentaires ou le bioterrorisme. Basés en région parisienne, les effectifs de l'Oclaesp sont montés en puissance avec la création de neuf antennes régionales depuis 2020 : Bordeaux, Guyane, Lyon, Marseille, Rennes, La Réunion, Papeete et Valenciennes.