Entre l’affaire du refus d’obtempérer dans le 18e arrondissement de Paris et les incidents survenus au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions, "il y a une réflexion à mener sur pourquoi le préfet de Police Didier Lallement est toujours à la place qu'il occupe", a affirmé la députée Rassemblement national, Marine Le Pen, au micro d'Europe 1 mercredi.
"Quand il s'agit des voyous, on laisse filer"
"Le préfet de Police utilise des méthodes extrêmement critiquables", a-t-elle poursuivi. "Les policiers n'y sont pour rien, ils obéissent aux ordres et dans l'affaire du Stade du France, on l'a très bien vu, on utilise une brutalité excessive à l'égard des honnêtes gens. En revanche, quand il s'agit des voyous, on laisse filer."
"Les méthodes qui ont été utilisées dans les différentes opérations contre les Gilets jaunes n'ont jamais été utilisées dans un certain nombre de banlieues où se déroulent pourtant régulièrement des émeutes de rue visant les pompiers, les forces de l'ordre", a-t-elle assuré sur Europe 1.
"C'est aux électeurs de sanctionner ce type de propos"
La finaliste à l'élection présidentielle a aussi dénoncé les propos de Jean-Luc Mélenchon, qui a accusé la police "de tuer" dans un tweet. "Il a commis une très grave accusation à l'égard de la police. Notre police a besoin d'être soutenue, elle est confrontée tous les jours à des refus d'obtempérer qui parfois s'accompagnent d'assassinats", a-t-elle avancé. "Accuser la police ainsi est objectivement honteux et éloigne Jean-Luc Mélenchon d'une attitude républicaine."
"Je pense que c'est aux électeurs de sanctionner ce type de posture et ce type de propos", a-t-elle ajouté.