Après 10 jours d'hésitation, le gouvernement a fini par trancher. Alors qu'il craint une nouvelle gronde sociale causée par la hausse des prix de l'énergie et des carburants, l'exécutif a annoncé jeudi, par la voix du Premier ministre Jean Castex, la mise en place d'une "indemnité inflation" de 100 euros. Cette aide sera versée automatiquement à chaque Français gagnant moins de 2.000 euros nets par mois à partir de décembre. A six mois de la présidentielle, le gouvernement a donc choisi cette option plutôt qu'une baisse des taxes ou qu'un chèque carburant.
Cibler ceux qui ont le plus besoin de cette aide, tout en voyant large pour ne pas oublier la classe moyenne… Telle est l’équation trouvée par le gouvernement. D’où ce seuil fixé à 2.000 euros net, soit le salaire médian en France. Il y a autant de Français qui gagnent plus de 2 000 euros que de Français qui touchent moins que cette somme, a rappelé Jean Castex.
Bercy était contre une baisse des taxes sur les carburants
Bercy était de toute façon foncièrement contre l’idée d’une baisse des taxes sur les carburants, trop coûteuse, et qui avait le défaut de concerner tout le monde, sans distinction. Avec ce "chèque inflation", 38 millions de Français sont concernés.
L'idée d'un chèque inflation a donc été préférée à celle d'un chèque carburant comme cela pouvait circuler ces derniers jours. Car si la visée première est bien d’aider les automobilistes face à la hausse des prix à la pompe, l'exécutif ne veut pas non plus donner l’impression de subventionner la consommation d’énergie polluante. Et t’environnement et l’écologie occupent une place de plus en plus importante dans les préoccupations des Français.