Collier à fleurs autour du cou, Emmanuel Macron achève sa tournée à Port-Vila, capitale du Vanuatu. Ce jeudi, il est devenu le deuxième président français - depuis le général de Gaulle en 1966 - à fouler le sol de cette petite île de 300.000 habitants située dans le Pacifique, à une heure de vol de Nouméa en Nouvelle Calédonie. Avant d'être accueilli par une haie d'honneur, formée par des enfants, le président est venu constater l'influence de Pékin sur ce territoire.
"De nombreux prêts aux conditions léonines"
Les routes, le port et même le palais présidentiel sont construits par les Chinois. Une présence déjà bien ancrée face à laquelle Emmanuel Macron met en garde. "Dans la région, de nombreux prêts aux conditions léonines étranglent littéralement les développements. Les pratiques commerciales sont de plus en plus détournées de leur fondement. Les ingérences se multiplient. Il y a en Indo-Pacifique, et tout particulièrement en Océanie, de nouveaux impérialismes qui apparaissent et une logique de puissance qui vient menacer la souveraineté de nombreux États, les plus petits, souvent les plus fragiles", a-t-il déclaré.
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Alors, pour tenter de lutter face à Pékin, le chef de l'État a annoncé l'ouverture d'une antenne locale de l'Agence française pour le développement, le financement d'infrastructures ou la reconstruction d'un hôpital détruit par un cyclone. Des initiatives saluées par le gouvernement local, même si l'avance prise par la Chine depuis des années semble bien difficile à rattraper.