Une semaine après les quatre explosions en mer baltique des gazoducs russes Nord Stream 1 et 2, Emmanuel Macron a demandé une inspection de la sécurité des câbles sous-marins français, immergés à plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Le chef de l’État prend la menace très au sérieux d'une potentielle coupure de câble.
D’autant que la France, pays le plus connecté du continent, est le principal point d’entrée de l’Union européenne pour les flux de données. Alors Emmanuel Macron a demandé aux responsables militaires - principalement de la Marine nationale et aux chefs des services de renseignements - une inspection de toutes les infrastructures française, soit une trentaine de mégas câbles.
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Le président a également requis une surveillance renforcée de ces fils qui mesurent des dizaines de milliers de kilomètres. Tout le défi réside dans cette mission car il est impossible de tous les protéger.
Un risque pris au sérieux
Heureusement, sur chaque câble, se trouvent des capteurs ultra sensibles, tous les kilomètres, qui redynamisent le transit des flux de données. Ces capteurs sont surtout capables de signaler toute vulnérabilité ou tout acte de sabotage. Pour que la France soit paralysée, il faudrait au moins que 4 ou 5 mégas câbles soient attaqués au même moment.
Ce risque n’est pas pris à la légère. Plusieurs interlocuteurs d’Emmanuel Macron lui ont déjà suggéré une liste d’actions à mettre en place pour que les données les plus importantes continuent de circuler, comme les informations bancaires, les connexions des hôpitaux, des aéroports ou encore les systèmes de surveillance de l’eau potable.
Et donc en cas d’attaque des câbles, le chef de l’État pourrait décider par exemple, l’arrêt de Netflix ou encore de Youtube, qui consomment une bande passante considérable. Plus de 90% de toutes les données mondiales transitent par ces câbles sous-marins.