Emmanuel Macron compte faire son retour sur le terrain pour tourner la page de la réforme des retraites. Des sources proches de l’exécutif confirment à Europe 1 qu’un déplacement consacré à la ruralité est confirmé ce jeudi dans le département de l’Hérault. Alors qu’Emmanuel Macron va passer une partie du mois de mai en visites à l’étranger, d’autres déplacements en France dans les jours qui viennent sont à l’étude. Le programme précis de ces séquences n’est pas encore déterminé. Il s’agit de se confronter à la réalité du quotidien, explique un proche du chef de l’Etat, bien conscient de l’opposition qu’il devrait rencontrer lors de ses visites. "Il ne veut pas se cacher, son ADN c’est d’aller au contact", explique-t-il.
Donner un second souffle au quinquennat
En attendant, Emmanuel Macron doit prononcer une allocution ce lundi à 20 heures pétantes, au cours de laquelle il entend clore le chapitre consacré aux retraites, dresser le cap des mois à venir et donner un second souffle à un second quinquennat bien tumultueux. Une prise de parole qui intervient deux jours après la promulgation express de la réforme controversée, dans la nuit de vendredi à samedi. Soit quelques heures seulement après le verdict du Conseil constitutionnel jugeant le texte conforme, à l'exception de quelques dispositions.
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Plus tôt dans la journée, l'association Attac appelait à lancer des concerts de casseroles dans toute la France au moment même où Emmanuel Macron s'adressera aux Français. "Macron ne nous écoute pas ? Lundi à 20 heures, nous ne l’écouterons pas !", peut-on lire sur le compte Twitter de l'association.
Macron ne nous écoute pas ?
— Attac France (@attac_fr) April 16, 2023
Lundi à 20h, nous ne l'écouterons pas !
Concerts de casseroles partout en France devant les mairies et dans les rues.#64AnsCestToujoursNon#NonALaReformeDesRetraitespic.twitter.com/8sBgzgfubm
Une méthode de contestation déjà expérimentée dans certains pays, notamment au Brésil en 2020 où certains habitants dénonçaient l'attitude attentiste de l'ex-président Jair Bolsonaro face à la pandémie de Covid-19.