Le mouvement de colère des agriculteurs continue de s’amplifier partout en France. Alors qu’Emmanuel Macron enchaîne les déplacements à l’étranger - le Président est en Inde jusqu’à samedi, puis en Suède du 29 au 31 janvier, et à Bruxelles les 1ᵉʳ et 2 février - le Premier ministre se retrouve seul aux commandes pour gérer la crise.
Après un marathon de rencontres avec les syndicats agricoles, Gabriel Attal a dirigé jeudi matin à 8h30 une réunion gouvernementale à Matignon avec les ministres de l'Agriculture Marc Fesneau, de la Transition écologique Christophe Béchu et de l’Économie Bruno le Maire. Il s’agissait de discuter des derniers détails alors que, selon les informations d’Europe 1, Gabriel Attal dévoilera de premières mesures vendredi après-midi à l’occasion d’un déplacement auprès d’agriculteurs en Occitanie.
"Frapper fort"
"Absolument rien n’est exclu. Il faut frapper fort. Ce que vit le monde agricole est inacceptable", explique un proche du Premier ministre. Plusieurs pistes sont sur la table : des aides à la trésorerie, un allégement des contraintes administratives, ou encore des compensations à la hausse prévue de la taxation du gazole non routier, voire son abandon pur et simple. Le chef du gouvernement est plutôt serein, dit-on dans son entourage.
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Gabriel Attal "globalement raccord" avec les syndicats agricoles
L’actuel locataire de Matignon a tenu à rencontrer ces derniers jours la quasi-totalité des représentants syndicaux avant de dévoiler son plan. "Il est globalement raccord avec eux, les échanges ont été très bons", assure un fidèle du Premier ministre. Néanmoins, le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau s'est montré très ferme mercredi et a d’ailleurs appelé Gabriel Attal à prendre en compte "l’intégralité" de la centaine de propositions soumise par le premier syndicat agricole.